— Makiko FURUICHI
— 1er juillet / 7 septembre 2021
TOUTE PETITE AMAZONIE
Makiko Furichi
Aquarelles, dessins, impressions sur soie
Nantes
TOUTE PETITE AMAZONIE
La « Petite Amazonie » est un territoire de nature qui s’étend sur 18 hectares, située dans le quartier de Malakoff. Vaste espace vert, site classé Natura 2000, il est le plus naturel des parcs de Nantes.
Sur une proposition de l’espace MIRA, l’artiste Makiko Furuichi, guidée par le botaniste Philippe Férard, s’est inspirée de ce territoire vivant pour créer une nouvelle série d’aquarelles et de dessins sur papier, ainsi que des foulards en soie imprimés à partir de ses nouvelles créations.
Esprits malicieux, petits monstres, nature exubérante, mains fantômes composent l’univers de l’artiste nourri par son imaginaire puissant, ses rêves, l’observation de son quotidien.
Deux séries de foulards sont éditées par MIRA éditions sur du sergé de soie tissé en France: en impression au cadre « à la Lyonnaise » par l’artisan sérigraphe Pierre Verdon de l’atelier PARADES à Nantes et en impression jet d’encre à Lyon.
Soirée de vernissage le 1er juillet, lancement de la revue Torrent ( Lagon #5 ) à laquelle a participé Makiko FURUICHI, à partir de 14h, en présence de Sammy Stein & Séverine Bascouert.
DJ set par Le Faune à partir de 18h.
GRAND TRIP EN TOUTE PETITE AMAZONIE
Peuplée de figures excentriques et de jungles immersives, la Toute Petite Amazonie de Makiko Furuichi s’ancre à la fois dans un espace réel et symbolique : elle est réconfortante, évoque la liberté et la quiétude miraculeuse de ce havre naturel, hors du tumulte de la ville, mais conserve une dimension sauvage, onirique, troublante. À l’occasion de son exposition monographique à l’Espace Mira, l’artiste invite le public à un voyage mental et introspectif : une constellation d’aquarelles diurnes et nocturnes dessinent un décor propice à toutes les fictions, un univers proche de celui des contes, métaphore de lʼinconnu, du frisson latent et de l’animisme.
POUR VIVRE HEUREUX, VIVONS CACHÉS
À deux pas des tours du quartier Malakoff, la zone dénommée Petite Amazonie déploie sa végétation luxuriante et sa faune remarquable à l’abri des assauts humains, et pourtant en plein cœur de Nantes. Peu de gens y ont pénétré. Sanctuarisée depuis le début des années 901, cette prairie close est devenue un laboratoire du sauvage, cerné des ballasts des voies ferrées : une sorte de mystère esseulé, une incise de nature dans le tissu urbain. Quelques vaches écossaises y paissent pour entretenir le plus écologiquement possible cette friche protégée, et des visites en nombre limité sont proposées au public par la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) et le SEVE (Services des espaces verts et de l’environnement de la Ville de Nantes). Au cours de l’une d’elle, initiée par MIRA2, Makiko Furuichi découvre ces espaces marécageux et mélancoliques aux mille nuances de vert, ponctués de grands arbres majestueux que l’on nomme chênes de lumière3, peuplés de martins pêcheurs et de mantes religieuses, de roselières et de saules blancs et roux. Au détour d’une trouée dans le feuillage dense, l’artiste tombe par hasard sur un vieux jouet d’enfant défoncé, la tête d’un petit cheval en plastique, fantôme d’un autre temps qui semblait attendre là son heure, à moitié enfoui dans l’humus. Autant de détails qui participeront au ferment de l’exposition.
FICTIONNER L’AMAZONIE
Une partie du charme de cet endroit caché tient à son nom, une fiction à peine déguisée qui convie l’exotisme et ses fantasmes. Makiko Furuichi a sauté sur l’occasion pour renforcer encore la dimension imaginaire de cette enclave végétale et animale, et ce faisant, lui faire changer d’échelle pour la miniaturiser, la gullivériser, la réduire à un espace intérieur, un rêve amazonien. En complément de ses observations naturalistes, elle projette sur sa Toute Petite Amazonie certains éléments récurrents dans son univers graphique : des mains et des masques, des singes et des fleurs imaginaires, des pattes de poules d’eau qui pourraient aussi bien être des pattes de monstres.
Dans l’espace Mira, l’accrochage s’organise sous une forme arborescente, en hommage aux magnifiques chênes de lumière : un grand mur rejoue cette épopée naturelle, entre le réel et la fiction, avec une palette délicate de couleurs traversées par l’eau et la lumière, roses translucides et verts lichen, bleus violacés et dégradés de gris lavés. Ici et là, en petits tableaux de facture libre, le bestiaire de Makiko Furuichi nous regarde, riche en échappées d’aquarelle et en glissements fluides, hostiles aux frontières nettes. Solitaire, chaque animal est doté́ d’une incroyable présence, étrangement humaine parfois, qui incarne de manière ambiguë notre lien rompu avec la nature.
EAU DE NUIT
En étrange résonance avec la technique de l’aquarelle, le milieu aquatique qui caractérise la Petite Amazonie allie la couleur et le trait : il combine en effet les marécages couverts d’un tapis de lentilles, monochrome à la verdeur quasi fluorescente, aux grandes branches mortes, spectres graphiques qui s’enlisent inéluctablement dans ces eaux dormantes.
Ainsi, l’eau irrigue la vitalité de ce territoire, tout autant qu’elle charrie des réminiscences de Caron ou d’Ophélie, traversées de menaces létales. C’est peut-être cette beauté légèrement mortifère qui a conduit Makiko Furuichi à passer au noir : elle plonge une partie de ses visions amazoniennes dans l’opacité de la nuit, et traite ses motifs en irradiations blanches qui diffusent leurs corps aquarellés dans l’espace. Comme des miroirs baignés de luminosité lunaire, ces apparitions spectrales semblent percer les ténèbres, nimbées de solitude.
PRÉSENCE ANIMISTE
Dans l’univers de Makiko Furuichi, les animaux et les humains s’hybrident, et semblent s’aviver de l’intérieur pour vibrer d’une présence énigmatique. Aux frontières de l’animisme, l’artiste dévoile sa perception intime d’un univers primitif d’avant la culture où l’humain, l’animal et le végétal forment encore un tout indissociable. Les objets ne sont pas étrangers à ce processus : par les petites sculptures de mains qui parsèment l’exposition et semblent tenir les tableaux, Makiko Furuichi renvoie également à une forme d’animisme surréalisant souvent perceptible dans l’œuvre, que les chandeliers vivants de Cocteau incarnent avec magie dans La Belle et la Bête. Ailleurs, des moulages de mains ou de masques en pâte FIMO, pâte polymère à modeler, confirment la portée anthropomorphe et étrange des objets de l’exposition.
TABLEAUX TEXTILES
La Toute Petite Amazonie de l’artiste se décline aussi en plusieurs compositions textiles. Deux séries de foulards sont éditées par MIRA éditions sur du sergé de soie tissé en France : en impression au cadre « à la Lyonnaise » par l’artisan sérigraphe Pierre Verdon de l’atelier PARADES à Nantes, et en impression jet d’encre par les Tissus d’Avesnières, à Laval. Pour ces nouveaux projets ambitieux, Makiko Furuichi a travaillé le déploiement et la respiration, l’aplat de couleur et l’effusion des imprégnations picturales, sur des objets qui intrinsèquement rappellent la douceur de ses aquarelles, et la qualité tactile qui se glisse dans chacune de ses représentations de main. Au détour d’un pli ou d’un repli mouvant dans la soie souple, des surprises et des apparitions continuent d’advenir. Enfin, une série de vestes sérigraphiées par Pierre Verdon parachève l’alliance parfaite de l’animal et du végétal, lorsque la patte griffue d’une poule d’eau rejoint les branches tortueuses d’un arbre effeuillé.
FLUIDITÉ GÉNÉRALE
Selon les mythes amazoniens, la communication entre les êtres se déroulait autrefois de manière spontanée, chacun pouvant habiter la forme de l’autre et le comprendre de l’intérieur. Cette fluidité générale se ressent en permanence dans l’œuvre de Makiko Furuichi, qui relie des êtres dotés d’extériorités distinctes, mais partageant intérieurement la même manière d’exister. Microcosme aux aguêts, l’exposition Toute Petite Amazonie pourrait se lire selon ce mode de pensée chamanique amazonienne, mais aussi shintoiste : une technique pour réparer le monde en se mettant à la place de l’autre, de la manière la plus large possible.
Eva Prouteau
Notes :
1 – À l’initiative de Jean-Claude Demaure, adjoint au maire chargé de l’environnement à la Mairie de Nantes, et sous la houlette de Claude Figureau, directeur du jardin des Plantes de Nantes.
2 – Au printemps 2021, sous la houlette du passionnant botaniste Philippe Férard.
3 – Les chênes sont des arbres héliophiles, c’est-à-dire qui aiment la lumière. Plantés serrés, la compétition pour la lumière leur fait développer leurs troncs. Isolés, comme c’est le cas dans la Petite Amazonie, les chênes développent un tronc court d’où partent très tôt de longues branches horizontales, pour un résultat formel d’ensemble très harmonieux, rond et équilibré.
Des mauves aux palmiers, une histoire de la Petite Amazonie par le SEVE
En ce tout début d’été 1814, au petit matin du 24 juin, fermiers, métayers et ouvriers agricoles du bourg de Doulon et des environs empruntent venelles et chemins qui les conduisent sur les prairies de Mauves. Bientôt, depuis les remparts du château des ducs de Bretagne jusqu’aux falaises qui protègent le bourg de Mauves, s’élève une clameur laborieuse que le sifflement des faux effilées amplifie encore : la saison des foins a enfin commencé. En effet, cette année, la Loire a longuement paressé sur les prairies ; des témoins respectables affirment avoir vu nombre de mauves (fritillaires pintades) percer la « flotte » pour épanouir leurs corolles en damier. C’est ainsi, qu’un arrêté préfectoral, en date du 16 juillet 1814, fixera pour cette année-là, l’ouverture des parcours et de la vaine pâture de la prairie de Mauves dans toute son étendue, qu’à partir du 1ér août.
Rapidement, à partir de la fin 18éme, courant 19ème siècle, le paysan s’est peu à peu éloigné des remparts, la prairie a été en partie comblée, fractionnée pour y installer maisons, usines, routes et voies de chemins de fer. Le train, fait son entrée à Nantes le 17 août 1851.
A l’aube du 20ème siècle, au contact du canal Saint-Félix, les prairies de Mauves ont pratiquement disparu, seules subsistent des portions de prairies et fragments d’un cours d’eau (étier de Mauves), le tout enchâssé, phagocyté entre les voies de chemins de fer. L’exploitation des prairies est devenue précaire, mais subsiste encore.
Les bombardements intensifs de 1944 vont bouleverser, creuser, remanier le sol de cette prairie close. Les cratères, tout au moins ceux qui n’ont pas été rebouchés, vont se remplir d’eau, et leurs lèvres de terre remuée se couvrent d’une flore hygrophile où les saules, bientôt, deviennent maîtres à bord. L’ordre de la nature reprend ses droits, faisant ainsi suite au désordre des hommes. Dans certains endroits, selon qu’ils aient été un peu plus épargnés ou que les trous aient été soigneusement rebouchés, la prairie refait peu à peu son apparition. Une reprise d’exploitation est alors visible durant quelques temps, puis s’interrompt. Dès 1956, l’embroussaillement devient perceptible : l’homme a définitivement abandonné la partie, il n’est plus question de prairie de Mauves en ces lieux.
Une aire nouvelle s’amorce, des tours s’élèvent brusquement au-dessus des voies de chemin de fer : Malakoff est né ! A l’aube des années 1970, le fonctionnement hydraulique de ce petit territoire ceint de murailles de ballast, semble se modifier et tend à devenir plus humide : on parle alors du marais de Malakoff.
Dans les années 1980, un projet de construction de route “pénétrante” en direction du centre de Nantes se concrétise par l’amoncellement de milliers de mètres cubes de roches et cailloux au beau milieu de la grande parcelle. Cette nouvelle situation provoque l’évolution d’une partie de ce qui subsistait encore de la prairie en un magnifique marais peuplé de grandes herbacées hygrophiles – laîches, roseaux et joncs.
Ce « no man’s land » suscite moult projets auprès des décideurs et acteurs locaux. Finalement, au début des années 1990, à l’initiative de Jean-Claude Demaure, adjoint au maire chargé de l’environnement à la Mairie de Nantes, et sous la houlette de Claude Figureau, directeur du jardin des Plantes de Nantes, la zone devient un laboratoire vivant où l’on étudie l’évolution de la végétation. Des inventaires sont réalisés, on découvre alors que la flore et la faune y sont fort diversifiées : des mesures de protection s’imposent ! D’ailleurs, c’est au cours de l’une des « expéditions » dans ces marais impénétrables, où seule la machette nous permis de progresser, que l’on aperçut dans une trouée, au milieu des saules, une petite population de jeunes palmiers. Et l’un de nous, de s’exclamer, mais on dirait l’Amazonie ici ! Dès lors, le marais de Malakoff s’évanouit dans les limbes de l’oubli, et, aujourd’hui, seule la Petite Amazonie s’impose naturellement à notre esprit.
D’abord reconnue comme Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, faunistique et floristique (ZNIEF), on dut attendre 2005 et une seconde étude écologique réalisée dans le cadre du projet de revalorisation du quartier Malakoff (Grand Projet Ville – GPV) pour la petite Amazonie soit intégrée dans le réseau des zones protégées au niveau européen (Réseau Natura 2000). Un plan de gestion a été mis en place visant à maintenir et à favoriser la diversité (espèces, habitats). Ainsi, là où cela était possible, la prairie, a été restaurée. Des clôtures ont été dressées pour permettre l’accueil de vaches écossaises dont la mission est d’entretenir cette prairie. Compte-tenu de la fragilité du milieu, seules des visites en nombre limité sont organisées pour le public par la LPO. (Ligue de Protection des Oiseaux) et le SEVE (Services des espaces verts et de l’environnement de la Ville de Nantes). Quant à l’entretien et au suivi botanique de la petite Amazonie, ceux-ci ont été confiés au SEVE par Nantes Métropole. Chut, entendez-vous encore cette clameur des hommes d’hier et le sifflement de leurs faux effilées ? Le chant des mauves n’est pas mort, il résonne encore dans la prairie de la Petite Amazonie ! Son avenir est entre nos mains …
En photo, le botaniste Philippe Férard.
Aquarelles . Dessins . Impressions sur soie
Arbre de lumière / aquarelle / 40×30 cm / papier noir 300 gr
Fleur#1 / aquarelle / 40×30 cm / papier noir 300 gr
Fleur#2 / aquarelle / 40×30 cm / papier noir 300 gr
Tête bleue / aquarelle / 40×60 cm / papier blanc 300 gr
Martin pêcheur / aquarelle / 40×30 cm / papier blanc 300 gr
Végétal #1 / aquarelle / 29,7×21 cm / papier blanc 300 gr
Végétal #6 / aquarelle / 30×40 cm / papier blanc 300 gr
Tête rose / aquarelle / 40×30 cm / papier blanc 300 gr
Cri singe / aquarelle / 29,7×21 cm / papier blanc 300 gr
Toute Petite Amazonie #2 Foulard d’artiste
Impression jet d’encre sur sergé de soie 72 gr tissé en France / 90×90 cm / finition ourlet bourdon / signé et numéroté
Poule d’eau / aquarelle / 29,7×21 cm / papier blanc 300 gr
Végétal #4 / aquarelle / 40×30 cm / papier blanc 300 gr
Mantis religiosa / aquarelle / 40×30 cm / papier blanc 300 gr
Toute Petite Amazonie #1 Foulard d’artiste
Impression 2 couleurs au cadre par Pierre Verdon Atelier Parades, sur sergé de soie 72 gr tissé en France / 90×90 cm / finition roulottée main / signé et numéroté / édition limité à 50 exemplaires
Marais / dessin à l’encre / 21×29,7 cm / papier blanc 300 gr
Oiseaux / dessin à l’encre / 29,7×21 cm / papier blanc 300 gr
VERNISSAGE 1er juillet 2021
Présentation de TORRENT REVUE LAGON
Lancement de la revue Torrent ( Lagon #5 ) à laquelle a participé Makiko FURUICHI, à partir de 14h,
en présence de Sammy Stein & Séverine Bascouert.
Depuis 2014, la revue bilingue LAGON s’attache à chercher de nouvelles formes et manières d’éditer la bande dessinée. Auteurs, autrices confirmé.es ou émergent.es, outsiders et designers graphiques composent des pages inédites.
Après LAGON, VOLCAN, GOUFFRE, MARÉCAGE, voici TORRENT : 304 pages en offset, impression trichromie ou pentachromie, jaquette sérigraphiée à l’encre végétale, livret de traduction en riso, 6 papiers différents. Il n’existe pas de version numérique de nos livres, les vibrations de l’impression sur le papier, le toucher, l’enchaînement des pages étant absents de l’écran.
DJ set par LE FAUNE
Pour la soirée de vernissage le DJ LE FAUNE à passé une formidable sélection musicale, dont voici un extrait.
Des gribouillis sonores, des cliquetis qui dandinent, des balbutiements de sons, du tapage nocturne pour les forêts urbaines et du silence caché…
On rencontre le Faune ici ou là, visible ou invisible, il déambule dans la musique
Passeur de musique au Lieu Unique sous le nom de Phonème, scène nationale de Nantes pendant 19 ans, Frédéric Sourice se consacre aussi depuis 20 ans à la pratique des arts martiaux, un apprentissage sur le corps et sur l’esprit autour du Tai Chi Chuan, du Qi Gong, du Shiatsu et de la Médecine Traditionnelle Chinoise pour prôner un bien-être au service d’un mieux-être, toutes les informations disponibles sur le site de yuansource.fr
Merci Frederic d’avoir accepté notre invitation !!
Makiko Furuichi
Makiko FURUICHI est née au Japon en 1987. Diplômée du College of Art de Kanazawa, sa ville natale, et de l’école des Beaux-Arts de Nantes, où elle vit et travaille depuis 10 ans, Makiko reçoit en 2018 le prix des Arts Visuels de la ville de Nantes. Pour l’édition 2019 du Voyage à Nantes, elle a investi une chambre de l’hôtel Amiral avec son énergie et ce déploiement total qui caractérise son œuvre. A l’aquarelle, elle a peint l’ensemble des murs, plafonds, et tous les éléments mobiliers. La chambre est envahie par une végétation dense derrière laquelle sont cachés des personnages qui viennent observer les nouveaux arrivants avec un mélange de peur, de curiosité et d’amusement. Elle y projette une vision globale d’un paysage tel qu’il pourrait apparaître dans l’un de ses rêves. En 2021, Makiko est lauréate de la résidence Ackerman + Fontevraud pour laquelle elle a réalisé une œuvre monumentale et une installation.
Elle peint à l’aquarelle ou à la peinture à l’huile, sur différents formats, des scènes de vie. Ses sujets sont choisis sur le vif. Attentive à ce que le hasard peut lui offrir, elle peint ce qu’elle trouve émouvant, savoureux, ce qui la fait sourire. Makiko Furuichi dit de son travail qu’il est une représentation du « niyari » une manière de sourire très japonaise. Un sourire caché derrière sa main, un sourire facétieux et plein de malice, mais jamais moqueur.
Ses aquarelles sont le reflet de sa vivacité et de sa fantaisie. Elles ont la précision d’un trait de calligraphie très maitrisé.
Photo prise par Patrick Garçon à l’hôtel Amiral