— été automne 2020

Réserve
Macula Nigra &
Jérome Maillet

Sortie de résidence des réserve du
Muséum de Nantes Métropole

Réserve

Résidence dans les réserves
du Muséum de Nantes Métropole


Les artistes Jérôme Maillet et Macula Nigra ( Loïc Creff ) se retrouvent à nouveau pour une exposition à quatre mains,
qu’ils ont  préparé sur un temps de résidence et de réflexion commune. 

En 2019, l’exposition REPAIRE – Dérives en terrain vagues – marqua le début de cette collaboration artistique, une exposition précédée d’un temps de résidence au coeur du patrimoine industriel nantais.

Au Printemps 2020, nous avons proposé aux artistes de s’immerger dans les réserves du Muséum de Nantes Métropole .
Durant l’été, dans un endroit d’exception tenu secret, Loïc et Jérôme guidés par la formidable équipe du Muséum ont trouvé l’inspiration !
Les recherches se sont poursuivies dans les collections minéralogiques et à la bibliothèque scientifique du Muséum de Nantes Métropole.

Autour du lien entre l’expédition, le prélèvement de spécimens et la constitution d’une collection, les artistes ont exploré l’univers cartographique, son rapport au paysage, dans une série de collaborations graphiques réalisées à quatre mains en cyanotype et sérigraphie à l’atelier  Le Marché Noir à Rennes.
Les artistes ont également travaillé chacun de leur côté, des dessins et aquarelles pour Jérôme Maillet et une nouvelle série de cyanotypes pour Macula Nigra.

Nous remercions vivement :

/ Philippe Guillet Directeur du Muséum
/ Luc Remy, Directeur-adjoint et Responsable du service Science et Patrimoine
/ Anne Bergère, Responsable de la bibliothèque scientifique
/ Denis Demarque, Responsable des collections de Sciences de la Terre et de l’Univers

Cet événement a reçu le soutien de la DRAC Pays de la Loire, merci à son équipe pour leur confiance.

Dans les réserves du Muséum

Les réserves du Muséum, inconnues du grand public, constituent la partie immergée de l’iceberg.
Elles ont pour fonction d’inventorier, étudier, restaurer le patrimoine de l’histoire naturelle, afin d’assurer sa conservation pour les générations futures et présentes.
Elles sont divisées en quatre collections: Zoolologie, Sciences de la Terre et de l’Univers, Ethnologie et Botanique.
Les artistes Loïc et Jérôme ont pu visiter l’ensemble des collections, guidés par Denis Demarque et Luc Remy.
En 2019, les sculptures en verre marin Glaz de l’atelier Lucile Viaud, rejoignent les réserves dans la collection Botanique.
Cette collection de diatomées en verre a été exposée à l’espace MIRA au Printemps  2020, DIATOMÉES: une exposition Art-Science en collaboration avec l’Université de Nantes.
Ces pièces d’exception seront à nouveau visibles dans la future Galerie Botanique du Muséum rue Voltaire, qui devrait voir le jour en 2025.

Dans les réserves du Muséum
Collection Zoologique

Les animaux présentés dans la Galerie de zoologie ou conservés dans les réserves, proviennent de toutes les parties du monde.

Ils constituent une banque de données de grand intérêt scientifique et sont les témoins de la biodiversité passée et actuelle. La collection d’oiseaux, riche de 25 000 spécimens, est l’une des plus importantes collections de France.

Quelques chiffres…
Mammifères > 1600 spécimens
Oiseaux > 25 000 spécimens
Poissons > près de 400 spécimens
Autres vertébrés (squamates, lissamphibiens) > en cours d’inventaire
Insectes et arachnides > environ 1 500 000 spécimens
Autres invertébrés (dont la collection de coquillages estimée à 30 000 spécimens) > en cours d’inventaire

La collection ornithologique

La collection ornithologique du muséum est la deuxième en importance en France par le nombre d’espèces et leur variété. On y trouve également des espèces disparues et endémiques.
Les collections les plus anciennes auraient permis à Dubuisson, premier conservateur du muséum, d’initier Audubon à l’ornithologie.
Au 19ème siècle, la majeure partie des oiseaux collectés provient d’expéditions naturalistes fréquentes à cette époque. Ceux-ci, au gré de leurs voyages, ramenaient des oiseaux pour enrichir les collections des muséums : c’est le cas des oiseaux ramenés par Alfred Marche.

Louis Bureau, conservateur au Muséum de Nantes de 1882 à 1919, occupa une place privilégiée dans le milieu scientifique nantais, à une époque où la Bretagne et la Vendée furent deux des régions les plus prospectées en ornithologie, d’où la richesse de la collection d’ornithologie régionale.

Dans les réserves du Muséum
Collection botanique

Constituée d’environ 6000 coupes de bois, 300.000 planches d’herbiers et d’un grand nombre de graines et fruits, la collection de botanique retrace l’importante activité scientifique des botanistes au fil des siècles.
Aujourd’hui, ces collections sont conservées dans les réserves.
Le projet de la future Galerie Botanique du Muséum est en cours d’écriture, elle devrait voir le jour en 2025.

Les herbiers
L’ensemble est estimé à 300.000 échantillons répartis de façon assez égale entre les cryptogames et les phanérogames.
Ces herbiers ont été exposés, consultés, enrichis tout au long du 19ème siècle. Ils sont entrés progressivement en dormance dans les réserves du musée au cours du 20ème siècle.
Leur histoire et celle des hommes qui les ont constitués, associée à la valeur scientifique que représentent les échantillons pour l’étude de la biodiversité font que l’on observe aujourd’hui un regain d’intérêt pour ces herbiers.

Herbier Tonnellier
Le plus ancien herbier conservé au muséum de Nantes a été réalisé en 1789 par J. Ph. Tonnellier, élève de l’ancienne Ecole Royale Vétérinaire de Paris, aujourd’hui Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort.
Cet herbier est formé de feuillets reliés et recouverts d’une couverture de cuir. Il contient des plantes médicinales à usage vétérinaire qui ont probablement été récoltées dans le jardin botanique de l’école. Il s’agit d’un herbier d’étudiant qui a pour but la connaissance des Simples (= plantes médicinales).
Les plantes sont classées d’après le système de Joseph Pitton de Tournefor, dont Linné fut l’élève. L’herbier s’ouvre sur les célèbres Mandragore et Belladone. Les plantes sont nommées en français et en latin comme le veut l’usage scientifique mais aussi en anglais et en allemand.
Les usages de certaines plantes sont parfois notés : ainsi, pour la grande Mauve, on peut lire  » La mauve est l’une de ces plantes devenue précieuse par l’observation journalière de chaque praticien ; elle contient abondamment dans toutes ses parties un mucilage visqueux, doux, nutritif. Les anciens mangeaient les feuilles apprêtées comme les épinards ; elles sont très agréables et se digèrent facilement. Les feuilles pillées et bouillies fournissent des cataplasmes précieux dans les phlegmons et les rhumatismes »
Les circonstances de l’entrée de cet herbier au Muséum de Nantes demeurent encore inconnues et des recherches entreprises auprès de l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort sont en cours.

Dans les réserves du Muséum
Collection des Sciences de la Terre et de l’univers

Constituées depuis le 19ème siècle, les collections des Sciences de la Terre et de l’Univers regroupent les minéraux, roches et fossiles.
La collection de météorites, l’une des plus riches de France, illustre nos connaissances sur l’Univers.

Quelques chiffres…
Minéralogie > 5000 échantillons.
Géologie > 3000 échantillons.
Paléontologie animale > 100 000 échantillons.
Paléontologie végétale > 3000 échantillons.

Météorites et impactites

Le Muséum d’histoire naturelle de Nantes conserve depuis le début du 19ème siècle plusieurs dizaines de météorites (chutes datées ou trouvailles) et d’impactites provenant de France ou d’ailleurs.
Cette collection continue de s’accroître. Cet enrichissement patrimonial permet d’illustrer la diversité et la spécificité de ces témoins de l’histoire du système solaire qui, à la suite d’un extraordinaire parcours, tombent sur notre planète. Les météorites et les produits de leurs impacts participent à l’écriture de l’histoire de la Terre.
Ces collections sont partiellement présentées dans la galerie des Sciences de la Terre et de l’Univers.

Issus de collisions dans l’espace, certains fragments de planètes ou d’astéroïdes entrent dans le champ de l’attraction terrestre.
En traversant l’atmosphère, leur échauffement produit un phénomène lumineux ou météore.
Les fragments arrivant sur terre, appelés météorites, nous renseignent sur la nature de leurs corps-parents et l’histoire du système solaire.

Les impactites sont des roches issues de la collision de météorites avec la Terre. Elles peuvent nous renseigner sur les conditions de pression et de température lors de l’impact, sur la nature, la masse et la vitesse de la météorite.

Denis Demarque est le responsable des collections des Sciences de la Terre et de l’Univers.

Une des dernières acquisitions des collections minéralogiques du Muséum, une impactite géante provenant d’Afrique du Sud, de plus de 700 kg !

Black Beauty La météorite martienne

Le premier fragment de Black Beauty a été trouvé en 2011 dans le désert occidental du Sahara près de Bir Anzarane au Maroc. Depuis c’est une dizaine d’échantillons qui a été retrouvée et appariée à la même chute.
Il subsiste dans Black Beauty des fragments millimétriques de roches âgées de plus de 4.43 milliards d’années : un record planétaire faisant d’elle le premier échantillon des terrains les plus anciens de la planète Mars.

En 2015, le muséum de Nantes fait l’acquisition de trois petits fragments de NWA 7533 (découverte et homologuée en 2012, NWA 7533 est le nom de code de l’une des météorites appariées à Black Beauty) et en 2019 Black Beauty est présentée au public. Un dispositif numérique permet de la manipuler virtuellement et d’en découvrir son incroyable histoire.

Dans les réserves du Muséum
Collection d’Ethnologie

La collection d’Ethnologie est constituée de près de 400 objets, résultat de la collecte de voyageurs naturalistes : Busseuil, Cailliaud, de Cornulier, Balagny…
Cette collection a été exposée, en partie, jusqu’en 2003. Elle est actuellement conservée dans les réserves du Muséum.
Le responsable de la collection d’Ethnologie est Eric Guiho.

À la bibliothèque scientifique du Muséum

La bibliothèque est ouverte en libre accès à tout public intéressé par les sciences de la nature : naturalistes amateurs, étudiants, chercheurs, curieux ou passionnés,  désirant se documenter, se cultiver …
Elle propose une documentation spécialisée en zoologie, géologie, paléontologie, botanique, écologie, environnement, histoire des sciences.

Fond ancien & patrimonial

La bibliothèque scientifique du Muséum offre également l’accès à un patrimoine naturaliste du 16ème au 19ème siècle.
Pour assurer leur conservation, ces documents sont consultables mais non empruntables. La demande de consultation se fait sur réservation et rendez-vous préalables.
La composition des fonds patrimoniaux est étroitement liée à l’histoire du muséum depuis sa création en 1810 par François-René Dubuisson : le cabinet d’histoire naturelle qu’il avait créé en 1799 est devenu propriété de la ville en 1806 pour former le premier Muséum d’histoire naturelle à partir du 15 août 1810.

Anne Bergère est la responsable de la Bibliothèque Scientifique

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Jérome Maillet & Macula Nigra

Jérôme Maillet
S’il dessine depuis toujours, le travail de Jérôme Maillet reste marqué par son parcours d’architecte.
Né en 1979, il se forme à l’ENSAAMA / Olivier de Serres à Paris et complète son cursus à l’Ecole d’Architecture de Nantes, où il vit depuis.
Dans ce qu’il observe, Jérôme cherche à extraire l’élément qui sera porteur d’universel pour se créer de nouveaux cadres de perception.
Le rapport de l’homme à son territoire est une composante récurrente dans les images qu’il produit. Il explore ainsi nos imaginaires collectifs et nos manières de nous projeter dans un espace pour composer de nouveaux récits.
En atelier ou en dehors, son travail s’articule autour du dessin et de ses champs d’expérimentation. Dessin unique, multiple, échelles et matériaux varient selon le contexte d’intervention. Cette liberté́ donne l’occasion d’inventer de nombreuses.
Macula Nigra
Loïc Creff, alias Macula Nigra, élabore un travail de collage et de citation, qui traite à la fois d’utopie et de dystopie, de la posture contrainte de l’homme dans son environnement et de son rapport ambigüe aux images. En exhumant des visuels désuets, extraits d’obscures parutions encyclopédiques oubliées, d’archives ou de trouvailles par sérendipité, Macula Nigra se joue de ces sources iconographiques pour leur donner un nouveau souffle. L’usage premier du medium imprimé (la copie à l’identique & en série) disparait ici au profit d’images uniques et multiples.
Né en 1982, Loïc Creff est diplômé des Beaux-Arts de Rennes en 2007. Il vit et travaille à Rennes, notamment au sein de l’atelier de sérigraphie la presse Purée et du collectif Le Marché Noir